Sages-femmes en colère : leur combat est le nôtre

Depuis le 16 octobre, les sages-femmes sont en grève : elles revendiquent une reconnaissance de leurs compétences par l’obtention d’un statut spécifique et une revalorisation de leurs salaires.

Les sages-femmes sont classées en « profession médicale » comme les médecins mais, à l’hôpital, leur statut est celui d’une profession paramédicale. Elles sont pourtant le premier recours dans le suivi des accouchements. Depuis 2012, elles peuvent aussi, entre autres, prescrire les contraceptifs. Elles effectuent régulièrement des actes sous délégation des médecins notamment dans le cadre des IVG. Et pourtant, elles débutent à l’hôpital avec un salaire de 1400 € nets.

La fermeture depuis des années de maternités de proximité, de centres d’IVG ont aggravé leurs conditions de travail dans des établissements devenus aujourd’hui des « usines à bébé », où la rentabilité est devenue le maitre mot.

Aujourd’hui, 70 % des maternités publiques sont touchées par le mouvement de grève : les sages-femmes sont pour la plupart réquisitionnées car elles sont dans l’obligation d’assurer un service minimum.

Pour les sages femmes, comme pour toutes nos professions hospitalières c’est toujours plus de responsabilités et de qualification exigées ; pas de reconnaissance du travail , des salaires qui stagnent. Leur combat est le nôtre.

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