200 licenciements à Schneider Electric au Petit-Quevilly : c'est innacceptable !

« J’en vire trois sur quatre… quand reprenez vous le travail ? »


Ex-Alstom, ex-Areva, le site du Petit-Quevilly, dans la banlieue rouennaise, a connu 4 propriétaires en 8 ans, des promesses, des peurs... Pourtant en 2012, lors du rachat par son principal concurrent Schneider Electric, les craintes ont redoublé. Ce groupe possède des usines autour de Metz, fabriquant les mêmes produits que l’usine normande. A elles deux, elles fournissent 80% des transformateurs industriels en France. Des promesses de millions d’euros d’investissements furent faites, des centaines de milliers d’euros d’études engagés sur des projets industriels abandonnés. Très vite, le but du rachat est apparu : privilégier la production et les commandes à Metz au détriment de Pt. Quevilly. Avec une telle politique, très rapidement le site a été déclaré « perdant de l’argent… De trop… Il fallait faire quelque chose… »
Jeudi, lors d’un Comité d’Entreprise, la direction a annoncé la suppression de 231 postes sur les 311 du site. Il ne devrait rester que 80 personnes dans un site construit pour en employer 450 à 600 ! Trois salariés sur quatre à la porte ! Ce fut un choc pour les employés, ils ne s’attendaient pas à cela. Spontanément la production a cessé. Le directeur, accueilli par des mots doux dans les ateliers a prudemment renvoyé les salariés chez eux. Le maire PS de la commune, président de la CREA, pourtant silencieux lors des différentes ventes du site, est venu soutenir les salariés lors d’une AG. Il a tenté vainement d’être reçu par la direction. Dans un tract distribué, la CGT déclare Assez de bla, bla… Place à la colère ! Le patron, lui, croit à la reprise rapide de la production ! Vendredi l’ambiance fut plus combative. S’appuyant sur les soutiens reçus, le début de semaine prochaine doit être propice à la construction d’une mobilisation d’ampleur contre ce projet. Ce plan, après l’annonce de la fermeture de la raffinerie Pétroplus porte un nouveau coup à l’emploi industriel sur la Rive Gauche de l'agglomération rouennaise.
Pour le NPA ce nouveau plan de licenciements est aussi innacceptable que les tous les autres, pour nous c'est zéro-licenciements, par nos luttes et la convergence de celles-ci, interdisons-les !
 

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