Edito du comité Rouen - ville : 25 novembre : journée internationale contre les violences faites aux femmes.

 

En France, une femme sur dix est victime de violences, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon ou ex. Les viols sont estimés à 75 000 par an, soit une femme violée toutes les sept minutes!

Lutter vraiment contre les violences sexistes.

Se lamenter une fois par an ou s’indigner quand l’un de ces crimes fait la une de l’actualité ne suffit pas, il faut une politique cohérente et résolue. Avec les associations féministes, le NPA exige une véritable loi-cadre contre les violences faites aux femmes et les moyens nécessaires à sa mise en place : des formations spécifiques pour les personnels de police, justice et santé qui accueillent les victimes, la protection effective des femmes qui portent plainte, notamment par l’éloignement forcé de l’agresseur...

Les politiques d’austérité mettent les femmes en danger.

Pour les femmes et pour les enfants, le lieu où s’exerce la majorité des violences physiques et sexuelles, est le foyer. Les femmes victimes de viols ou de violences ont besoin de lieux d’accueil. Ces victimes ont besoin de lieu où vivre, se reconstruire, trouver écoute et réconfort. Pour cela il faut des moyens, des logements, des centres d’accueil. Les coupes budgétaires entraînent la suppression du financement de nombreuses associations d’aides. En contradiction avec les beaux discours du gouvernement, la fermeture de nombreux centres d’hébergement d’urgence pour femmes à la rue ou battues, augmentant le nombre de femmes se retrouvant sans solution. Elles sont condamnées parfois à retourner vivre avec leur agresseur.

Combattre le sexisme, imposer l’égalité réelle.

Aux violences extrêmes et mesurables s’ajoutent les violences quotidiennes.

Au travail, la précarité et le chômage renforcent les pouvoirs des patrons et fragilisent les salariés. Les femmes restent les plus précaires et les plus mal payées. Ces conditions favorisent les discriminations, les pressions, le chantage à l’emploi, le harcèlement allant jusqu’aux agressions sexuelles. Dénoncer ces comportements, manifester sa solidarité c’est non seulement aider une collègue, c’est aussi refuser collectivement la loi du plus fort.

Dans l’espace public les comportements machistes, méprisants ou agressifs sont fréquents. Les femmes sont souvent désignées comme responsables elles-mêmes des violences dont elles sont les victimes. Elles sont accusées de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment, dans la mauvaise tenue. Comme si la rue n’était pas vraiment un endroit pour elles, elles ne semblent pas devoir y être trop tôt, ou trop tard, habillées trop court ou voilées...

Contre ces agressions, conquérir l’égalité est un combat collectif de toutes et tous. 

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