Pour une année 2014 anticapitaliste

A quelques heures du réveillon du nouvel an, qu'est-ce qui nous attend ?

D'après un sondage publié par Ouest-France le 01/12 : 76 % des français s'attendent à une explosion sociale.

2 questions se posent :
  • Quand aura-t-elle lieu ?
  • Sur quel terrain s'exprimera-t-elle ?

Il apparaît clairement que c'est un rapport de force entre la droite dure des libéraux racistes soutenue par la politique du gouvernement (notamment celle de son ministre Valls) et la gauche radicale, qui reprendrait le dessus sur ces derniers.

La lecture du paysage politique actuel penche plutôt en faveur des premiers :
  • La droite et l'extrême-droite très fortes au sortir de leurs mobilisations en faveur de leur vision réactionnaire de la famille, qui entretiennent la vague raciste anti-roms, anti-immigrés. La réponse du PS au cours de son récent meeting antiraciste est pathétique tant elle apparaît en contradiction avec la politique du ministère de l'intérieur et seule la jeunesse a su répondre présent à la mobilisation nécessaire contre l'atmosphère nauséabonde qu'entretiennent le gouvernement et les réactionnaires.
  • L'atonie syndicale est flagrante : malgré la faible disposition de la population à se mobiliser sur la réforme PS des retraites, il faut bien noter que le « minimum syndical » n'a même pas été fait, sans cesse les directions de nos organisations syndicales ont refusé de caractériser cette réforme comme étant en continuité avec celles la droite.
  • Rythmes scolaires et réforme du statut des enseignants : ce sont des réformes d'inspiration néo-libérale typique : renforcement des inégalités territoriales par le renvoi des décisions au niveau le plus bas, renforcement des hiérarchies intermédiaires et des tâches de contrôle sur le travail réel... Elles sont menées par un ministre Peillon qui les mène tambour battant pour mieux déserter son ministère lors de l'élection au parlement européen.
  • Les mobilisations en Bretagne et ailleurs : Des milliers de salariés sont mobilisés pour leurs emplois en Bretagne, la petite bourgeoisie a profité de leur mobilisation pour avancer ses propositions poujadistes anti-impôts. Fallait-il pour autant tourner le dos à la mobilisation bretonne comme l'ont fait J.L. Mélenchon et les directions syndicales ? La suite de la mobilisation nous a prouvé que non, la tentative de récupération syndicale de fin novembre n'a pas su rallier derrière elle les milliers de mécontents et c'est bien au cœur des cortèges, comme à Quimper, qu'il faut être, comme le NPA l'a fait, pour contester au patronat la place qu'ils prennent de force dans les manifestations.
 
Ainsi, après 1 an et demi de gouvernement PS, réclamer un « changement de cap » à ce gouvernement est peine perdue, cela revient à le soutenir. Dès la campagne électorale de M. Hollande, nous avons clairement caractérisé sa politique pro-capitaliste, en faveur des marchés, cela a toujours été son cap et il est temps de contester sa politique dans la rue comme ce fut fait avec la droite, et avec la réelle volonté de gagner, de combattre l'austérité, même peinte en rose.
 
Avec la droite et le FN en embuscade, les soutiens syndicaux vigoureux ou atones au gouvernement, reste-t-il un espoir pour l'explosion sociale à laquelle les français s'attendent ? Pour qu'elle se fasse sur le terrain des luttes pour l'emploi, pour les services publics, pour les salaires, pour l'écologie et non pas dans le repli sur soi, contre les boucs émissaires désignés par la bourgeoisie ?
 
Nous avons de bonnes chances d'espérer que les luttes émancipatrices puissent prendre le dessus :
  • Des milliers de salariés se battent pour leurs emplois en Bretagne comme ailleurs. Il nous appartient d'unifier leur lutte pour exiger toutes et tous ensemble l'interdiction des licenciements.
  • Des milliers de personnes luttent contre les grands projets inutiles imposés comme l'aéroport Notre Dame des Landes, contre Immochan à la ferme des Bouillons. La lutte s'engagera de même contre le contournement Est de l'agglomération de Rouen.
  • L'impérialisme français se déploie en Afrique comme il l'a fait au Mali il y a quelques mois. La main basse sur les ressources naturelles continue. Il est urgent de développer des luttes unitaires contre ce néo-colonialisme.
  • Ailleurs au niveau international des luttes se poursuivent : les UkrainiennEs luttent pour la démocratie, les SyriennEs poursuivent la lutte révolutionnaire contre Bachar El-Assad.
 
La période électorale qui va s'ouvrir au début de l'année prochaine sera l'occasion de porter toutes les luttes au devant de la scène. Lors des élections municipales des listes anticapitaliste d'opposition, à gauche, au gouvernement seront présentes à Canteleu, Rouen, Sotteville, St Etienne du Rouvray pour dire non à l'austérité, pour affirmer le pouvoir des luttes pour les transports gratuits, pour des logements accessibles à tous, un chauffage urbain au sein du service public, l'accueil gratuit de tous les enfants dans les crèches puis à l'école, pour les droits des femmes, pour l'égalité des droits et exiger le droit de vote des résidants étrangers...
Le NPA sera aussi présent quand c'est possible au sein de quelques grandes circonscriptions pour les élections européennes pour dire oui à une autre Europe, fondée sur la coopération, qui mette fin au dumping fiscal et social que se livrent les Etats.
Le développement des luttes et les tribunes que leur offrent les échéances électorales ont un coût pour le NPA. La campagne financière que nous avons lancée depuis la rentrée se poursuit.
« L'€million » du NPA se poursuit et nous sommes tous invités à solliciter la générosité de notre entourage, de nos collègues de travail, de nos camarades syndicaux et associatifs.
Rappelons leur que leurs dons par chèque ouvrent droit à une déduction fiscale de 66 % du montant des dons, c'est l'occasion de donner 3 fois plus au NPA !
Les dons les plus petits sont aussi les bienvenus, plutôt en espèce quand la déduction fiscale n'est pas possible. Des clips vidéos sont visibles sur le site pour favoriser les dons avec humour :
  • Philippe Poutou quète dans le métro,
  • Christine Poupin arnaque les passants au bonneteau,
  • Et Olivier Besancenot braque mamie Zinzin,
Il nous faut convaincre autour de nous comme nous le sommes, que ne NPA est un outil utile pour le développement des luttes, un porte-voix pour les exploités, les opprimés, un parti pour la destruction de la société capitaliste, pour l'émancipation de toutes et tous.
 

 

 

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