Pas de prison pour Gaëtan et tous les condamnés !

Après l’Humanité, une tribune publiée dans Libération signée par plusieurs dizaines d’intellectuels et personnalités dont Ken Loach, Jacques Rancière, Judith Butler, Slavoj Zizek et Frédéric Lordon, a condamné le fait que « Manifester, en France, c’est risquer de finir en prison ». 

À Paris, une conférence de presse unitaire « contre la répression et contre la criminalisation du mouvement social », en présence d’Éric Coquerel, secrétaire national du PG, et d’Olivier Besancenot, a relayé l’appel au rassemblement lancé par le NPA, NPA Jeunes, le Parti de gauche, Alternative libertaire, les Jeunes écologistes, Alternative et autogestion, l’OCML-VP, Ensemble, Ensemble Jeunes, Solidaires EtudiantEs, Sud PTT et Solidaires. 200 personnes se sont mobilisées à Paris, place Saint-Michel, insistant sur le fait que Gaëtan est l’un parmi de nombreux cas de répression dont sont victimes les travailleurs et la jeunesse. Ainsi notre camarade Yann Le Merrer, révoqué pour avoir défendu ses collègues et dénoncé les conditions de travail à La Poste.

Renforcer la campagne

Côté Toulouse, à la suite de la réunion unitaire du mardi 14 avril qui a associé FSU 31, Sud-Education 31, Unef, Solidaires étudiantEs, Copernic, NPA, Alternative libertaire, CNT, VP, Lutte ouvrière, CSR31, Attac, Strass, le Collectif des précaires et le collectif féministe du Mirail, le Parti de gauche s’étant associé après coup, 150 personnes se sont rassemblées place Jean-Jaurès en soutien aux prisonniers palestiniens, à Gaëtan et aux camarades condamnés pour avoir manifesté. Compte-tenu de la mobilisation de solidarité avec la Palestine déjà prévue, la réunion unitaire avait en effet décidé de joindre les deux rassemblements. De son côté l’AG des étudiants et personnels du Mirail, qui avait réuni la veille 170 personnes, avait également relayé l’appel. Pour installer la campagne de soutien dans la durée et unifier les différents volets de la résistance à mener, dans le contexte toulousain particulièrement marqué par le tout sécuritaire, elle a voté la création d’un Collectif contre la répression.

Ces actions sont autant de points d’appui pour élargir et renforcer la campagne. Dans l’immédiat, des points fixes dans les manifs du 1er Mai, à Paris et Toulouse, sont déjà prévus. L’occasion de lier la défense des intérêts des travailleurs, des libertés syndicales et du droit de manifester, contre les attaques sécuritaires dont la loi sur le renseignement est le dernier exemple en date et reflète, après la loi Macron, le cap antisocial et liberticide que le gouvernement prétend garder coûte que coûte.

 Une pétition est en ligne en plusieurs langues (déjà plus de 5 000 signatures) et une page Facebook (3 500 likes) de soutien à Gaëtan et aux autres condamnés a été créée, ainsi qu’une vidéo en ligne.

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