Municipales, ensemble bâtissons des listes unitaires en opposition claire aux majorités PS

 

Les élections municipales de mars 2014 seront un test national contre la politique d’austérité et de casse des acquis sociaux du gouvernement Hollande. Cadeaux aux patrons et austérité pour les plus pauvres... Grands projets inutiles et écologiquement irresponsables... Remise en cause du code du travail et des retraites... Priorité au remboursement de la dette illégitime des banquiers sur les besoins sociaux... Réduction des dotations budgétaires de l'Etat aux collectivités territoriales (4,5 milliards d’euros en moins sur trois ans)... Cette politique fait le lit de la réaction et du Front National. Elle doit être sanctionnée.

Pour que la droite et l'extrême droite ne profitent pas de cette politique anti-sociale, il faut un véritable mouvement d'ensemble, une riposte généralisée du monde du travail et de la jeunesse pour stop- per les attaques patronales et gouvernementales, et ouvrir la voie à une contre-offensive autour de solutions alter- natives, écologiques, féministes et anticapitaliste. En cette rentrée, nous espérons que nous serons les plus nom- breux-ses possible en grève et dans la rue pour défendre nos retraites.

C'est dans les mobilisations sociales que se construiront les résistances et une opposition de gauche aux politi- ques d'austérité, pour imposer un plan de mesures d'urgence sociales, démocratiques. Nos candidats aujourd'hui et nos élus municipaux demain doivent aussi servir à populariser ces idées.

Le NPA s'adresse aux citoyen-nes, aux organisations des différentes communes de l’agglomération rouen- naise... qui veulent s'opposer à la politique du parti socialiste. Ensemble, bâtissons des listes unitaires en opposition claire aux majorités du PS et de leurs alliés. Ensemble, défendons des mesures d'urgence sociale, anti-capitaliste, féministe, écologique et démocratique, au service des populations.

Les axes prioritaires de ces listes, nous souhaitons les discuter avec les organisations, les associations, les militants, les citoyens, qui tous les jours se mobilisent face à l'austérité socialiste et au patronat.

Dans une agglomération où de nombreuses communes sont touchées par les emprunts toxiques illégitimes, rené- gociés dans l'opacité la plus complète comme à Rouen, comment ne pas dire oui à l'exigence du collectif contre la dette et l'austérité, d'un audit citoyen sur la dette et du refus des dettes illégitimes. Cinq millions d'eu- ros pour renégocier la dette illégitime de Rouen, ce sont par exemple 2 ou 3 crèches, ou deux cents salariés embauchés au service des besoins sociaux, des personnes âgées...

Dans une agglomération marquée par la pollution et les embouteillages permanents, comment ne pas dire oui à l'exigence du collectif pour la gratuité des transports! Priorité aux transports collectifs non polluants. Amélioration des dessertes, des amplitudes horaires. Non à l'augmentation des tarifs des transports publics récem- ment votée par les élus PS à la CREA. Les transports rouennais, délégués à la TCAR, filiale de l'ex Vivendi-Véolia, condamnée pour entente illégale sur les prix par le conseil de la concurrence le 5 juillet 2005, doivent retourner en régie publique!

Pour la transition énergétique et la réduction des gaz à effet de serre, nous refusons les grands pro- jets socialement et écologiquement inutiles : ligne LGV Paris-Normandie, contournement Est, projet d'Auchan à la ferme des Bouillons. Nous voulons au contraire le développement des transports collectifs gratuits, de l'isolation des logements, des pistes cyclables, des cantines bio fournies par des producteurs locaux. Il faut un plan climatique communal contre les gaz à effet de serre.

Dans une agglomération où les luttes pour le droit au logement, pour l'hébergement d'urgence... se sont déve- loppées, comment ne pas dire oui aux exigences du DAL et du collectif 76 des travailleurs sociaux : un toit c'est un droit, application de la loi de réquisition, construction de logements d'urgence, de logements sociaux et étu- diants, refus des expulsions, blocage des loyers...

Dans les communes de notre agglomération, les services publics sont souvent bradés au privé et à Véolia (trans- ports, parkings, restauration, Zenith,Teor, chauffage urbain, ordures ménagères, eau...). Non à Vivendiland et à Kindarena! Non à la privatisation des cantines comme à Sotteville, ou de l'eau chaude à Dalkia comme à Canteleu. Retour à la gestion en régie publique directe d'agglomération. Intégration des personnels avec la garantie des avantages acquis.Argent public au service public. Non aux subventions aux écoles privées. Refus de la réforme Peillon des rythmes scolaires. Solidarité avec les luttes des parents d'élèves. Défense des associations de prévention spécialisée victimes de l'austérité. Pour les droits des femmes, nous voulons la création de places de crèches municipales, plus de moyens et de lieux pour lutter contre les violences...

La Mairie est souvent un employeur important de la commune. Nous voulons la titularisation des précaires, des embauches en fonction des besoins sociaux, une réelle égalité salariale homme femme...

Le Maire se comporte souvent comme un monarque dans sa commune, la démocratie représentative nous demande de voter... et puis de faire confiance, le clientélisme, les délégations de pouvoir règnent en maître... Les décisions les plus importantes sont prises à la CREA, loin de tout contrôle démocratique. Au niveau de la ville aussi, nous voulons faire entendre la voix de ceux d'en bas. Auto-organisation, démocratie participative, budgets partici- patifs... au-delà des mots de chacun, nous voulons favoriser l'organisation des habitants, la définition des besoins collectifs par les habitants eux-mêmes. Nous serons les haut-parleurs de toutes les luttes. Tous les résidents, français et étrangers doivent pouvoir voter. Peins droits de citoyenneté pour tous, à commencer par ces élections municipales.

Une telle orientation s’oppose clairement à la politique du Medef et à une droite qui lorgne de plus en plus ouvertement vers des alliances avec le Front national. Elle s'oppose aussi, au niveau local comme au niveau national, à l'austérité socialiste qui nourrit la montée du FN. Elle suppose donc qu’aucun accord de gestion municipale ne soit signé au 2ème tour avec la liste du Parti Socialiste. Nous refuserons de voter les budgets qui appliquent et valident l’austérité !

Ensemble, dans les luttes d'aujourd'hui et les élections municipales de demain, à Rouen, Sotteville et Canteleu (deux villes qui avaient déjà vu des listes unitaires lors des municipales précédentes) mais aussi ailleurs... discutons, débattons, rassemblons-nous pour faire vivre une alternative sociale, anti-capitaliste, féministe, écologique et démocratique...

Les municipales ne doivent pas se résumer à un débat nauséeux autour de l'insécurité et des idées du Front National. Ou à l'appel au vote utile pour faire passer la pilule de l'austérité socialiste. Ensemble, citoyens, organisations... Nous pouvons faire entendre les exigences du mouvement social !

Rouen, le 27 septembre 2013 

 

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