Les émanations gazeuses dues à un accident chimique chez Lubrizol ont provoqué malaises, maux de tête, irritation des yeux et de nez, nausées, vomissements et surtout une vive inquiétude dans la population qui n’a eu ni information ni mesure de protection.
Lubrizol est muet, la préfecture et la ministre de l’Ecologie se veulent rassurantes. Mais cette communication qui rappelle d’autres accidents industriels ne rassure personne. Le mercaptan -mais rien ne garantit qu’il n’y a pas eu d’autres produits toxiques- est à l’origine de 50 accidents en France de1988 à 2012. Le 8 avril 1970, 3 cheminots sont morts à Lacq près d’un wagon fuyard. Alors si les concentrations sont très faibles et sans danger, pourquoi ne pas jouer la transparence, publier les résultats d’analyses, réunir les associations de riverains et de protection de l’environnement, les syndicalistes du secteur, les élus, des médecins et des scientifiques pour faire toutes la lumière.
Rien n’est dit des salariés qui sont exposés aux plus fortes concentrations ! En revanche la ministre de l’écologie affirme qu’ il y a « une négligence ou une faute ». Mais, surtout dans une usine classée Seveso, des barrières doivent à empêcher les «erreurs humaines» et en limiter les conséquences. Les responsabilités sont du côté de ceux, industriels et représentants de l’Etat, qui décident et autorisent une production dangereuse dans des conditions mal maîtrisées, pas du côté des salariés qui sont toujours les premiers exposés.
Pour le droit à un environnement sain dans et hors des entreprises le NPA défend :
- L’obligation d’évaluation systématique, interdiction et substitution des produits dangereux, application du principe de précaution pour mettre fin à l’impunité des capitalistes qui portent atteinte à la santé tant de leur personnel que de la population
- L’arrêt des productions les plus polluantes ou les plus nuisibles avec la reconversion des salariés sans perte de qualification ni de revenu : arrêt du nucléaire et des substances cancérigènes, réduction de la production de pesticides.
- La responsabilité financière et pénale des employeurs pour les maladies professionnelles et les accidents du travail
- L’interdiction de la sous-traitance et de la précarité dans les sites à risques, embauche par le donneur d’ordre
- Le droit de veto des salariés sur l’organisation du travail