Le jeudi 9 avril tous et toutes en grève et dans la rue !

Avec des discours dégoulinant de références à la République et à la France, Valls et le gouvernement s’appuient sur le développement organisé de la peur de l’étranger, de la peur de la relégation sociale que leur politique aggrave chaque jour, pour faire passer leurs régressions sociales.

C’est un véritable rouleau compresseur auxquels sont soumis droit du travail et protection sociale. Depuis les Pactes de responsabilité, de compétitivité, pas un mois sans de nouvelles attaques. La loi Macron n’est pas encore totalement validée que déjà sont annoncées une loi s’attaquant aux institutions représentatives du personnel, une loi de santé qui vise à réduire la santé publique et son financement à la portion congrue au bénéfice du privé. Et toujours la petite musique sur la « libération » du temps de travail et sur un contrat de travail pour salariéEs-kleenex...
Dans ce contexte, le climat social bénéficie d’un certain réchauffement. Nombreuses mobilisations sur les salaires à l’occasion des négociations annuelles obligatoires, luttes autour des conditions de travail dans la fonction publique hospitalière ou à La Poste, batailles contre les fermetures de sites et les licenciements... Et, enfin, la persistance de luttes dans des secteurs peu habitués aux mobilisations : palaces parisiens, restauration, entreprises du nettoyage, commerce, autant de secteurs où les salariéEs sont traditionnellement peu visibles, ou peu vus.

Nationaliser… les luttes
L’enjeu est de réussir à passer de ces mobilisations dispersées, éclatées voire isolées, à la construction d’un rapport de forces plus global autour d’enjeux nationaux. Cet objectif semble souvent inatteignable à une majorité de salariéEs. Les échecs répétés des mobilisations massives sur le Sécu, sur les retraites, développent un certain fatalisme, une certaine résignation. D’autant plus que, si la CFDT, la CFTC et la CGC affichent clairement leur soutien au gouvernement, la CGT, FO et Solidaires semblent, au mieux, en panne de stratégie, au pire accompagnant la résignation, voire d’une discrétion fleurant le refus de combattre pour la FSU...
Pour la « nouvelle » direction de la CGT, la réussite de l’initiative est un point de passage obligé de sa consolidation, comme pour les structures qui se sont opposées à Lepaon en mêlant le plus souvent critiques sur le fonctionnement et sur une orientation basée sur le dialogue social.
Appuyée sur des grèves, l’appel à une manifestation nationale à Paris pourrait être un relais et une amplification des luttes en cours. Reste à lui donner un contenu. Le retrait de la loi Macron doit être clairement réaffirmé, mais nous devons aussi convaincre de la cohérence des politiques gouvernementale et patronale dont les conséquences concrètes sont l’aggravation des conditions de travail, le blocage des salaires, le tout sans impact « positif » sur le chômage, pourtant l’alibi de ces politiques.
Nous devons faire de cette journée le point de départ d’un retournement du rapport de forces en faveur des salariéEs, inscrire ce 9 avril dans le cadre des mobilisations existantes quelles que soient leur objet immédiat. En parallèle, il s’agit de favoriser les constructions unitaires, politiques, syndicales, type collectif 3A ou toutes autres configurations qui permettent de construire le 9 avril sur le plan local, de groupes ou de branches.
L’enjeu est bien de préparer d’autres luttes, de nouvelles mobilisations, dès le 10 avril…

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