Doit au logement… Une victoire à deux millions d'euros !

Communiqué du DAL

Un rude hiver

( Colette Yver suite et fin )

 

 

Hier vendredi 12 avril à 14 h, l'association Droit Au Logement ( DAL) et le collectif 76 des salariés du secteur social et médico-social ont été reçus par le directeur de la DDCS ( Direction Départementale de la Cohésion Sociale).

A la suite des actions menées pour obtenir la continuité de l'hébergement des personnes placées au centre Colette Yver dans le cadre du plan hivernal ( refus des occupants, avec l'aide des militants, de la fermeture du centre en journée pendant la trêve hivernale, puis à la fin de cette trêve, refus de quitter les lieux sans solution d'hébergement ailleurs), ils ont obtenu que ce foyer reste ouvert jusque fin juin, c'est-à-dire jusqu'au placement en hébergement en structure, ou en logement diffus, de toutes ces personnes.

Des fonds « tombés » du Ministère permettent la création d'une soixantaine de places nouvelles et le financement d'une centaine en tout.

Les familles encore logées à la Maladrerie occupée seront, elles aussi, selon la situation de chacune, hébergées de façon pérenne ou relogées.

Cette occupation de la Maladrerie qui dure depuis le 15 juin 2012 va pouvoir prendre fin puisque la volonté des militants du Collectif et du DAL n'a jamais été de « faire à la place de l'Etat », mais d'obliger les pouvoirs publics à respecter leurs propres lois et à remplir leur mission.

En tout, ce sont près d'une centaine de personnes qui ont fait valoir leurs droits et trouvé une solution d'hébergement ou de logement, grâce aux actions menées, avec ces familles, par les militants du DAL et du Collectif 76 ...

 

UN TOIT C'EST UN DROIT !

 

Communiqué du Collectif 76 des travailleurs sociaux

2 millions d'euros attribués pour l'hébergement pour l'agglomération de Rouen.
Une délégation comprenant des militants du DAL et du collectif 76 occupant actuellement le foyer de la Maladrerie a été reçue par M. le directeur de la DDCS ( Direction Départementale de la Cohésion Sociale) vendredi 12 avril  pour nous confirmer et développer le déploiement de cette enveloppe.
Cette enveloppe permettra le maintien de l'ouverture du centre Colette Yver jusqu au 30 juin, avec les familles recensées à la date de fermeture officielle de mardi 9, soit 30 familles (70 personnes), en accord avec lamairie de Rouen (propriétaire des locaux, gestionnaire technique du lieu ) le CHU qui fournit le linge, et le CAPS qui gère l 'encadrement.
Ces familles devraient être toutes relogées soit sur "des places d'urgence pérennisées", soit dans des appartements diffus, soit en CADA, soit en résidence sociale selon leur situation.
Les familles de la Maladrerie sont aussi concernées par ces "relogements" puisque en liste d attente depuis dix mois maintenant.
Une centaine de places nouvelles seraient donc crées.
Devant les inquiétudes de M. Plouviez concernant la Maladrerie, nous avons pu rappeler que nous ne continuerons pas á nous substituer aux pouvoirs publics dans ce lieu, puisque nos principales revendications, la création de places supplémentaires et la sortie de la gestion au thermomètre semblaient se résoudre, du moins pour les femmes et les familles.
Preuves en sont les réponses au 115 la nuit dernière : 53 demandes, dont 18 non satisfaites, concernant des hommes seuls. Enfin, plus d'enfants á la rue!
Des moyens vont également être attribués au SIAO pour fluidifier le dispositif, ainsi qu'à d'autres projets "innovants"
Nous avons cependant insisté sur la nécessité de l'accompagnement social, condition nécessaire pour que toutes les familles accèdent pleinement à leurs droits, et resterons vigilants quant à "l'exécution" de ces mesures.
Sur ce volet, la DDCS laisse à la charge des associations (ONM, Emergence, Franc Terre d'Asile, le Carefour des Solodarités,le CAPS, l 'Armée du Salut) la gestion de l'accompagnement social. Si nous parlons au conditionnel, c'est qu'il  reste à mettre en place un "suivi" sur l'effectivité de ces mesures. Effectivement, les directeurs d'association, à la dernière commission de veille sociale,   paraissaient  peu volontaires face à ce débloquage de fond.
Nous nous félicitons que M. le Directeur de la DDCS rappelle l'inconditionnalité de l'accueil sur les places d'urgence, puisque les directeurs eux-mêmes se "brident" par rapport au type de public accueilli, et "aux chances d'insertion" (la fameuse "situation administrative").
Nous réitérons que ces familles ont toutes les chances de s'insérer si l'on donne des moyens  pour les accompagner :  preuve en est d'une part l'évolution des situations administratives des personnes à la Maladrerie, grâce au savoir-faire et à la pugnacité notamment de RESF ( Réseau Education Sans Frontières), et d'autre part, l'évolution de leur situation à tous les autres points de vue (santé, moral, projets).
La combativité et la ténacité des militants, le soutien actif et financier de nombreux partis, organisations et associations, l'implication du DAL au niveau national, la solidarité tissée au cours des mois entre tous,  a permis ce que l'on peut nommer une grande victoire.
Ce n'est qu'un début, continuons le combat !!!
Rdv le 1er mai à la Maladrerie pour échanger autour des luttes ! "
 

Rubrique: