Brochure « La Sécu, elle est à nous ! »

Le NPA sort une nouvelle brochure : connaître pour mieux combattre le Pacte de responsabilité dont le gouvernement va présenter dans quelques jours le contenu précis. Un plan d’austérité sans précédent.

C’est d’abord et avant tout un pas décisif dans la liquidation de la Sécurité sociale, telle qu’elle fut imposée dans un contexte très favorable au mouvement ouvrier en 1945. Cet enjeu est très largement absent du débat politique et social qui se concentre sur les « contreparties » à obtenir à l’acceptation de cette contre-réforme.

L’offensive patronale et gouvernementale s’appuie sur une perte de repères des salariéEs, résultat des abandons ou des hésitations qui se multiplient au sein du mouvement syndical et dans la gauche politique. Un paradoxe alors même que les seules grandes mobilisations sociales qui ont eu lieu en France depuis 30 ans – 1995, 2003, 2010 – ont porté sur la protection sociale.
Le but de la brochure que publie aujourd’hui le NPA est de contribuer à restaurer la compréhension, en termes de classe, de la Sécurité sociale, de redonner sens à cet acquis essentiel : mieux saisir pourquoi la Sécu est « à nous », pour mieux la défendre et l’étendre.

Étendre et généraliser
La création de la Sécurité sociale avait obligé le patronat à accepter, qu’en plus du salaire net payé directement à chaque salarié, il lui faudrait verser, de manière obligatoire, des cotisations sociales. La Sécurité sociale fut créée comme une institution autonome, gérée pour l’essentiel par des représentants élus des salariéEs. Instaurant le principe « chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins », la Sécu préfigure la société socialiste que nous voulons construire. 
Après avoir rappelé les principes et le potentiel subversif du « salaire socialisé », la brochure précise les propositions du NPA pour étendre et généraliser la Sécurité sociale à de nouveaux domaines (la perte d’autonomie, le pré-salaire étudiant), pour y intégrer l’indemnisation du chômage, pour en faire une institution démocratique totalement indépendante du patronat et de l’État. Elle montre en quoi ces propositions s’inscrivent dans une stratégie de transition au socialisme. Elle engage enfin le débat avec d’autres forces politiques et syndicales : la CGT ou le PCF, qui proposent de remplacer partiellement les cotisations sociales par une « taxation des profits », ainsi que la « modulation » des cotisations, avec Bernard Friot dont les conceptions récentes méritent discussion, ou avec Lutte ouvrière.
Un outil indispensable à lire et à diffuser pour préparer les mobilisations.

 

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