Le 115 débordé : une seule ligne pour répondre à des centaines d'appels

Chaque soir, une soixantaine de personnes, enfants, femmes, hommes, de toutes origines, sont à la rue sans solution. Ils ont fait le 115 pendant des heures, puisqu'il n'y a qu'une seule ligne. Et au bout du fil, un travailleur social débordé et déconfit : il n'a rien à proposer à des familles dont les enfants seront à l'école le lendemain matin. Actuellement, seul un tiers des appels au 115 trouve une solution sur la région de Rouen. Et comme d'habitude, les élus se renvoient la balle : « Ce n'est pas de notre compétence .. » « Nous n'avons pas les budgets... ». En attendant, des êtres humains sont traités pire que du bétail. Peu glorieux pour un pays dont le Conseil d'Etat a considéré que le Droit à l'Hébergement d'Urgence était une liberté fondamentale ( ordonnance du 12/02/12). L'Etat français, qui se dit pays des Droits de l'Homme, piétine allègrement les lois et conventions qu'il a signées : la convention de Genève, qui commande d'apporter aide et protection aux demandeurs d'asile venus se réfugier en France, la déclaration des droits de l'enfant, qui reconnaît à tout enfant le droit de vivre en famille, ... Le droit à l'hébergement est inconditionnel : quelle que soit la situation administrative des familles qui séjournent en France, quel que soit le temps qu'elles passent sur notre territoire, elles ont le droit de dormir au chaud.

 

 

 

Rubrique:

Comité: