Rassemblement SOLIDARITE AVEC LA RESISTANCE DU PEUPLE KURDE

Le 24 janvier 2015, la ville de Kobanê était libérée par les combattantes et les combattants kurdes après des mois d’affrontement avec les fanatiques du groupe état islamique (DAECH). Cette victoire a été possible grâce a courage et à la détermination des Unités de défense populaire/unités de défense féminine (YPG/YPJ) alors que le gouvernement turc maintient toujours fermée la frontière vers Kobané, empêchant l’aide matérielle de passer.

La guerre se poursuit en Irak et en Syrie où les forces progressistes combattent contre les terroristes islamistes et pour en finir avec la dictature de Bachar El Asaad. 

Mais la situation a pris un nouveau tournant avec l’agression du gouvernement turc contre les populations Kurdes de Turquie

Les forces policières et militaires de l'Etat turc commettent des massacres tuant chaque jour des dizaines de civils. Les forces de sécurité turques ont déployé 10.000 soldats et policiers Le Président turc et son Premier ministre font des déclarations scandaleuses, affirmant qu'ils vont «enterrer tout le monde dans les tranchées". 

Des centaines de véhicules d’artillerie et d’hélicoptères sont utilisés. Aujourd’hui, on assiste au Kurdistan de Turquie aux mêmes scènes de guerre que celles qui se déroulent en Syrie et en Irak. Le gouvernement turc a lancé une guerre tous azimuts contre sa propre population kurde. Dans le même temps, l’armée turque bombarde quotidiennement les combattants kurdes au Sud-Kurdistan (Irak). 

Bien que ces attaques constituent de graves violations du droit international et des crimes de guerre, aucune voix ne s’élève au sein de la communauté internationale pour critiquer la politique sanglante de la Turquie.

Des dizaines de civils ont été tués dans cette guerre. Depuis août 2015, 300.000 Kurdes ont été contraints de quitter leurs habitations.

La Turquie excelle par ailleurs dans la répression politique : arrestations de militants et d’élus kurdes, poursuites en justice contre des Députés kurdes, destitution des Maires kurdes, emprisonnement de journalistes, assassinat d’un juge… 

Conséquence des couvre-feux, jusqu'à présent, 224 civils, dont 38 femmes et 56 enfants, ont  été tués par les forces de l'État. Dans les régions concernées, l’enseignement scolaire est totalement suspendu. Quant aux enseignants, ils ont été invités par le ministère de l’éducation à quitter la région avant que ne commence le couvre-feu. Les écoles et les hôpitaux sont utilisés par l’armée et la police comme des quartiers généraux. Les habitants sont pris pour cibles ou forcés de partir. Les malades ne peuvent avoir accès aux services de santé. 

La population kurde touchée par ces mesures est en augmentation. Depuis le 15 août 2015, des dizaines de couvre-feu ont été décrété, dont 32 pour 8 quartiers de la seule ville de Diyarbakir (la capitale du Kurdistan de Turquie). 

Plus de 1,3 millions de personnes ont été touchées par ces couvre-feux. Il ne s’agit pas là d’opérations ordinaires mais d’une guerre. L’ampleur du déploiement militaire dans la région montre que cette guerre va s’intensifier.

Le silence des pays européens et des Etats Unis vis à vis du président dictateur Erdogan est l’illustration d’une vraie complicité. La gouvernement turc a même reçu 3 milliards d’euros de l’Union Européenne pour soi disant s’occuper des réfugiés, ce qu’Erdogan ne fait évidemment pas, préférant continuer sa sale guerre contre son propre peuple. Nous sommes solidaires de tous ceux et toutes celles qui luttent dans la région, contre la barbarie de Daech et contre la politique meurtrière et répressive d’Erdogan.

HALTE AUX MASSACRES AU KURDISTAN

ROMPONS LE SILENCE

Rassemblement, Samedi 23 janvier, Rouen-Cathédrale 14H30

Soutenu par : Centre de la Communauté Démocratique Kurde de Rouen, Union Syndicale Solidaires 76, Saint Etienne Vraiment à Gauche, Alternative Libertaire, Fédération Anarchiste, Gauche Révolutionnaire, Parti de Gauche, Nouveau Parti Anticapitaliste