Manifestation de soutien aux militants de la confédération paysanne

Mardi, 1 Juillet, 2014 - 08:30
Amiens, Palais de Justice (rue Luzarches)
Mille vaches solidarité premier juillet 14

Contre la ferme-usine des 1000 vaches :
La Confédération paysanne a besoin de votre soutien !

Le 28 mai 2014, environ 50 militant-e-s de la Confédération paysanne de toute la France sont retournés sur le site de la future ferme-usine des 1000 vaches pour démonter symboliquement quelques pièces de la salle de traite. L’objectif de cette action de jour à visage découvert : ramener les pièces sur Paris pour les rendre à Stéphane Le Foll (Ministre de l’agriculture) et Ségolène Royal (Ministre de l’écologie et du développement durable). Alors qu’ils inauguraient le printemps Bio au parc de la Villette, la Confédération paysanne est venue les mettre en face de leurs responsabilités : ils doivent arrêter un projet qu’eux-mêmes déplorent. Adapter les paroles et les actes : ils ne peuvent pas faire l’apologie de l’agro-écologie devant les médias et laisser se déployer sa parfaite antithèse.

Leur réponse ? la répression syndicale ! Peu après l’interpellation des ministres, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne a été violemment arrêté en gare d’Amiens. Il remontait alors à Abbeville pour venir en soutien aux 4 militant-e-s de la Confédération paysanne placés en garde à vue au moment du démontage. S’en est suivi 48h de mobilisations dans 26 départements en France. Elles ont été ponctuées d’un rassemblement au pied levé devant le palais de justice à Paris et du placement en garde à vue symbolique du conseiller agricole de François Hollande (Philippe Vinçon) en marge du déplacement du chef de l’état à Rodez pour inaugurer le musée Soulage. Toutes ces mobilisations ont permis d’écarter de justesse le risque de comparution immédiate des 5 militants interpellés.

Nous vivons actuellement une période grave

Pour l’agriculture : avec d’un coté la PAC, qui va continuer, pour les 6 années à venir, à subventionner une agriculture industrielle dévastatrice et la fin des quotas laitiers qui actent la disparition à l'horizon 2030 de 40 000 éleveurs laitiers en France (plus de la moitié). De l’autre coté la menace des accords de libre échange (TAFTA) qui vont ériger les 1000 vaches comme modèle de référence de l’agriculture de demain...

Pour la démocratie et la liberté : La répression syndicale que nous avons vécue il y a deux semaines tout comme la criminalisation des lanceurs d’alerte depuis quelques temps est intolérable, en particulier dans le contexte politique actuel.

Le procès des militants de la Confédération paysanne, prévu le 1er juillet, sera clairement un procès politique visant à faire taire toute opposition à la ferme usine des 1000 vaches.

 

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